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La ville, lieu de tous les possibles ?
A travers ce questionnement complémentaire, votre enfant va découvrir comment la ville inspire les écrivains, poètes, auteurs de romans policiers, grands romanciers du 19ème et 20ème et les artistes qui la représentent dans sa diversité et sa complexité.
La ville inspire les artistes qui en proposent différentes représentations. Le milieu urbain peut ainsi être présenté comme un lieu d'évasion, de liberté, de rencontres mais aussi de perdition, de solitude, de désillusion ou de peur.
Ce questionnement complémentaire peut donc être traité dans une séquence spécifique mais aussi être croisé avec d'autres questionnements, par exemple celui sur Individu et Société ou celui sur La fiction pour interroger le réel.
On étudie alors en classe :
- des descriptions et récits extraits de grands romans du 19ème à nos jours
- des poèmes qui construisent la ville comme objet poétique
- des romans policiers ou d’anticipation
- des extraits de BD, de films, des photographies
Cartier Bresson | Doisneau | Friedlander |
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Ainsi la lecture d'Oliver Twist de Charles Dickens pose la question de l'individu et de la société mais interroge également le statut de la ville, quand le jeune fugitif se retrouve seul dans Londres.
Et pourquoi ne pas continuer avec un autre fugitif, le jeune Antoine Doinel des 400 coups de Truffaut qui nous offre une vision poétique et pleine de liberté de Paris. Dès les première minutes du générique...
Les poètes eux aussi disent la ville et ses contradictions:
- Charles Cros, Le coffret de Santal, 1873
"Vrai sauvage égaré dans la ville de pierre,
À la clarté du gaz je végète et je meurs.
Mais vous vous y plaisez, et vos regards charmeurs
M'attirent à la mort, parisienne fière.
Je rêve de passer ma vie en quelque coin
Sous les bois verts ou sur les monts aromatiques,
En Orient, ou bien près du pôle, très loin,
Loin des journaux, de la cohue et des boutiques.
Mais vous aimez la foule et les éclats de voix,
Le bal de l'Opéra, le gaz et la réclame.
Moi, j'oublie, à vous voir, les rochers et les bois,
Je me tue à vouloir me civiliser l'âme.
Je m'ennuie à vous le dire si souvent :
Je mourrai, papillon brûlé, si cela dure...
Vous feriez bien pourtant, vos cheveux noirs au vent,
En clair peignoir ruché, sur un fond de verdure !"
- "La nuit d’exil" d’Aragon
- "La chanson du mal aimé" d’Apollinaire
- "La Seine a rencontré Paris" de Prévert
- "Je viens de là" de Grand Coprs Malade
- La ville en Poésie, anthologie chez Gallimard
Et pour finir, quelques conseils de lecture :