Lycée
Que faut-il au cerveau pour bien mémoriser ?
Depuis une vingtaine d'années, les neurosciences permettent de mieux comprendre comment fonctionne le cerveau.
On sait depuis les années 90 déjà qu’il existe de multiples façons d’apprendre (c’est ce qu’on appelle la théorie des intelligences multiples).
Grâce à la technique de l’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique), les scientifiques sont aujourd’hui capables de voir précisément quelle zone du cerveau s’active (ou pas) dans différentes situations d’apprentissage : lorsqu’on lit, mémorise, récite, raisonne…
En vingt ans, l’étude du fonctionnement du cerveau (appelée neurosciences) a ainsi validé de nombreuses avancées fondamentales, en déconstruisant au passage certains mythes ou fantasmes (comme par exemple, le fait que passé 20 ans, on n'apprend plus).
Ces découvertes prouvent que l’intelligence n’est pas « innée » et que le cerveau possède la capacité tout au long de sa vie d’évoluer lorsqu’il rencontre de nouvelles situations d’apprentissage (c’est ce qu’on appelle la « plasticité cérébrale »).
Cela permet également de mieux comprendre ce qui stimule ou au contraire décourage le cerveau face aux apprentissages. D’une façon générale, ça éclaire sur quoi apprendre, quand et comment !
Concrètement, qu’est-ce qu’on en fait ?
Nous vous proposons ici un récapitulatif des conditions idéales pour que le cerveau fonctionne de façon optimale.
Un sommeil de qualité
Le sommeil et la mémoire sont liés : quand on dort, on mémorise.
Chaque nuit de sommeil se divise en cycles. Chaque cycle se décompose en deux phases :
- sommeil lent et
- sommeil paradoxal.
C’est pendant cette phase de sommeil paradoxal que le tonus musculaire se met « à l’arrêt » tandis que le cerveau reste très actif : il « révise » tout ce qui a été découvert pendant la journée, fait le tri et se régénère.
C’est à ce moment-là que les informations migrent de la mémoire à court terme vers la mémoire à long terme (celle qui stocke les processus et les savoir-faire qui nous permettent de réaliser une tâche).
Un trouble du sommeil peut donc avoir un impact lourd sur l'apprentissage. De la qualité du sommeil dépend donc la qualité des apprentissages. Sans parler du fait que le lendemain, on sera moins attentif en cours !
Une alimentation variée
Pour bien fonctionner, le cerveau a besoin d’une alimentation variée.
Le cerveau « carbure » au glucose (sucre de la famille des glucides). Et comme il ne peut pas en faire de réserves, le cerveau doit constamment être alimenté en glucose.
Chaque jour, près de la moitié des glucides que l'on mange servent à alimenter le cerveau.
Il est donc important d’en consommer à chaque repas : pain, pâtes, riz, céréales, fruits, légumes, lait et yaourt.
Pour utiliser ce glucose, le cerveau a également besoin de la vitamine B1, que l’on trouve dans le porc, le thon et les pommes de terre. Les céréales, les produits à base de soja, les légumes, le saumon, le jus d’orange et les noix en sont également de bonnes sources.
Enfin, le cerveau a besoin d’être oxygéné. Et c’est le fer qui est indispensable au transport de l’oxygène dans le sang. Les meilleures sources de fer sont les viandes rouges, les céréales, les fruits séchés et les légumes verts.
Une hydratation régulière
Un cerveau mal hydraté perd une bonne partie de ses capacités d’apprentissage.
Une brève explication scientifique s'impose : lorsque l’on ne boit pas suffisamment, l'organisme n’est plus capable de délivrer suffisamment d'oxygène et d’éléments nutritifs à toutes les cellules, y compris le cerveau.
La déshydratation peut donc mener :
- à des étourdissements,
- à une perte de concentration et
- bien-sûr à de la fatigue.
Il faut s'assurer de boire suffisamment chaque jour, quel que soit le liquide : eau, lait, soupe, thé, jus, etc.
Cette hydratation doit également de façon être régulière tout au long de la journée.
Bon nombre des migraines sont en effet dues à une déshydratation.
Un niveau de stress minimal
Il est prouvé par les neurosciences que l'augmentation du niveau de stress déclenche la production de cortisol.
Cette hormone est nécessaire en petite quantité pour permettre la concentration.
Mais quand la production de cortisol est trop importante, le cerveau se met en mode "automatique". Seules les connaissances automatisées sont alors accessibles.
Des soucis ou contrariétés d'ordre affectif ou social peuvent également faire monter ce niveau de stress et pénaliser le bon fonctionnement du cerveau.
Les scientifiques estiment qu'il faut entre deux heures et deux jours pour récupérer un cerveau qui fonctionne et raisonne correctement.
Pour lutter contre une anxiété excessive, un sophrologue peut enseigner des exercices ou des "trucs" pour se calmer, se concentrer et surmonter le stress.