CE2
Langue vivante au CE2
À l'école élémentaire, l’enseignement d’une langue vivante étrangère est prévu dès le CP.
L'objectif d'apprentissage pour les élèves du primaire est d'atteindre, en fin de CM2, le niveau de compétence « A1 » du Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL).
Qu’est-ce que le CECRL ?
Depuis 2001, afin de favoriser la reconnaissance des diplômes et des certificats entre ses pays membres, l’Union Européenne a créé des labels correspondant à six niveaux de compétences langagières : A1, A2, B1, B2, C1 et C2.
L’Education nationale a dès lors choisi de caler les apprentissages et les évaluations des acquis de ses élèves, sur ces labels européens.
Ainsi, à l’école, à chaque palier d’évaluation des compétences en langue vivante correspond un niveau du CECRL :
- fin de CM2 : niveau A1
- fin de 3ème : niveau A2
- fin de Seconde : niveau B1
- fin de Terminale (Bac) : niveau B2
Les labels se poursuivent au-delà du Bac pour l’enseignement supérieur, avec deux niveaux supplémentaires : le C1 et le C2.
Pour connaître en détails les compétences attendues pour chaque niveau du CECRL, vous pouvez consulter le site de l'Education Nationale.
Quelles compétences les élèves acquièrent-ils en CE2 ?
En CE2, les élèves commencent à travailler les cinq compétences à valider pour le niveau A1 :
* réagir et dialoguer
* comprendre à l’oral
* parler en continu
* lire
* écrire
Il s’agit des compétences nécessaires à la « communication élémentaire », comme le rappelle le socle commun de compétences (compétence n°2 : La pratique d’une langue vivante étrangère).
En CE2, 54 heures annuelles (souvent réparties en deux fois quarante-cinq minutes par semaine) sont réservées à l’enseignement d’une langue étrangère, choisie parmi huit : allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, italien, portugais et russe.
Dans 95% des cas, c’est de l’enseignement de l’anglais qu’il s’agit.
Qui enseigne les langues vivantes étrangères en CE2 ?
Depuis 2008, tous les professeurs des écoles sont habilités à enseigner une de ces langues vivantes à l’école, puisqu’ils doivent avoir validé au cours de leur formation, le niveau « B2 » du CECRL, qui correspond au « niveau avancé d’un utilisateur indépendant ».
Si au sein d’une école, certains professeurs ne sont pas habilités à enseigner une langue étrangère (par exemple, en raison d’un diplôme antérieur à 2008), des « échanges de service » avec un collègue habilité peuvent être organisés : le premier enseignant cède sa place pour l’enseignement de l’anglais et part assurer l’enseignement d’une autre matière dans la classe de son collègue pendant ce temps.
Des statistiques publiées par le Ministère de l’Education Nationale indiquent qu’en 2012-2013, dans 95% des écoles, ce sont les professeurs du primaire qui assurent eux-mêmes l’enseignement des langues vivantes étrangères. Parfois des maîtres spécialisés en langue vivante peuvent également intervenir à la place de l’enseignant titulaire.
Comment s’enseigne une langue étrangère en CE2 ?
En 2012, ont été publiées des progressions indicatives pour l'enseignement des langues étrangères, afin d’organiser sur le cycle, l’acquisition des connaissances et compétences dans les cinq « activités langagières ».
Pour le niveau du CE2, voici les principales connaissances et compétences à acquérir au cours de l’année.
Activités langagières | Compétences |
---|---|
Réagir et dialoguer |
|
Comprendre à l’oral |
|
Parler en continu |
|
Lire |
|
Ecrire |
|
Les programmes de 2008 précisent que « les activités orales de compréhension et d’expression restent une priorité avec l’objectif constant de l’enrichissement du vocabulaire et de la maîtrise progressive des composantes sonores de la langue » (accentuation, mélodies, rythmes propres à la langue apprise).
De même en grammaire, « l’objectif visé est celui de l’utilisation de formes élémentaires : phrase simple et conjonctions de coordination. L’orthographe des mots utilisés est apprise ».
Il est recommandé que tous ces apprentissages en vocabulaire, grammaire, phonologie ou culture, soient effectués dans le cadre d’activités ou de situations qui aient un sens pour les élèves, afin qu’ils soient naturellement plongés dans la langue étudiée.
Ces situations peuvent être tirées de leur vie quotidienne (le supermarché, la maison, l’école…) ou proposer des comparaisons avec le mode de vie des petits étrangers de la langue enseignée (sports, monuments, gastronomie, civilisation…). Dans tous les cas, plus les situations sont proches d’eux, plus les élèves ont envie d’y prendre part.
De même, les échanges oraux organisés dans la classe ne doivent pas être limités aux seuls échanges entre l’enseignant et les élèves, par le biais de brefs jeux de question-réponse. Les élèves entre eux, par binômes ou en petits groupes, doivent être incités à s’exprimer et réemployer les éléments de vocabulaire ou les structures syntaxiques appris avec l’enseignant. Ces échanges peuvent passer par le jeu, les chansons, les mimes ou des saynètes ; toute occasion ludique dans laquelle chaque élève trouve du plaisir à intervenir et à dialoguer, quel que soit son niveau.
Il est intéressant de noter que les élèves du cycle 3 sont rarement confrontés à la peur de prendre la parole. Ils n’ont encore que très peu de notion de « bon ou mauvais » accent, ce qui ne freine en aucun cas la prise de parole.
Les programmes insistent également sur les contenus culturels qui doivent figurer dans les enseignements (modes de vie et civilisation) et qui permettent de favoriser « la compréhension d’autres manières d’être ».
De même, les liens avec d’autres disciplines du primaire doivent être tissés au maximum : géographie, histoire, histoire des arts, pratiques artistiques, etc.