Le Projet Voltaire, c’est quoi ?

C’est le numéro 1 en ligne de la remise à niveau en orthographe, du CP aux adultes ! Un site multi-récompensé, primé et reconnu.

Pour la 4^ème année consécutive, le Projet Voltaire a mené une enquête auprès de plus de 8.000 étudiants de l’enseignement supérieur, inscrits pour suivre des modules d’orthographe en ligne (et avant que la remise à niveau ne démarre !).

Ces étudiants, censés maîtriser les principales règles d’orthographe, ont été testés sur 84 règles de base, correspondant aux acquis attendus en fin de collège.

Des clefs pour comprendre

Des palmarès de ce genre, il en existe beaucoup. Mais l’énorme avantage de cette enquête, c’est qu’elle ne se contente pas de délivrer un état des lieux du niveau d’orthographe des étudiants.

Elle a aussi eu la très bonne idée de les interroger sur leurs souvenirs d’enfance (et d’école), leurs parcours d’étude des langues anciennes, leur niveau de maîtrise des langues étrangères, etc.

Du coup, le baromètre du Projet Voltaire, nous offre non seulement le profil type des Français « bons en orthographe » mais il nous délivre surtout des clefs pour comprendre ce qui favorise la maîtrise de l’orthographe à l’âge adulte !

Tout se joue en primaire

Les résultats du baromètre viennent confirmer l’hypothèse qu’en matière d’orthographe, « tout se joue en primaire ».

En effet, plus de la majorité des étudiants pour lesquels l’école primaire n’est pas un bon souvenir, rencontre aujourd’hui des difficultés à maîtriser la langue française.

Comment l’expliquer ?

Ce sont les élèves qui ont acquis les bons réflexes d’orthographe au primaire qui sont ensuite devenus des adultes à l’aise en orthographe.

Le baromètre permet également de confirmer que l’on maîtrise mieux les règles d’orthographe quand :

• On lit au moins 5 livres par an,
• On a étudié des langues anciennes,
• On parle couramment une langue étrangère.

A la maison, que peut-on en retirer comme enseignements pour aider son enfant ?

C’est mathématique : à l’école, il y a moins d’heures dédiées à l’apprentissage de l’orthographe et de la grammaire. Donc à la maison, vous avez un rôle à jouer !

Bien entendu, il n’est pas question que vous fassiez les leçons à la place de l’enseignant, en revanche, vous pouvez aider votre enfant à consolider ses apprentissages et à acquérir les bons réflexes !

Votre première attention, c’est de vérifier qu’il a bien compris et mémorisé les règles de son cahier avant de lui proposer des entraînements.

Comme rien ne vaut la répétition en matière d'apprentissage, n’hésitez pas à pratiquer des dictées régulièrement à la maison.

Mais variez les formats des dictées pour que votre enfant y trouve une motivation en fonction de son profil !

Vous pouvez ainsi lui proposer : une dictée négociée ou dialoguée, si vous avez repéré qu’il a besoin de raisonner à deux pour progresser ; une dictée de mots s’il est plus visuel ; une autodictée s’il a un profil auditif, etc.

Retrouvez toutes nos explications et nos conseils dans notre fiche Les dictées à l’école.

Donnez du sens à l’orthographe en vous arrêtant sur des exemples précis au détour d’un texte, montrez à votre enfant les variations d’un mot « en situation » (par exemple, le « x » final au mot « hiboux » au pluriel, ou la terminaison au féminin de l’adjectif « grecque », etc.).

Profitez-en également pour redonner pleinement sa dimension d’indicateur à l’erreur (qu’il ne faudrait plus jamais appeler « faute » !).

Vous pouvez par exemple déterminer avec votre enfant un barème de dictée, qui reposera sur des « critères de réussite ». Ainsi, s’il est capable de bien orthographier certains mots définis entre vous, vous lui « rendez des points » qui viennent en compensation de ses erreurs éventuelles.

C’est aussi l’occasion d’expliquer à votre enfant, qu’il existe deux types d’orthographe :

• L’orthographe grammaticale : c’est la façon d’écrire les mots en suivant les règles d’accord (variation en genre, en nombre, terminaisons de la conjugaison, etc.),
• L’orthographe lexicale : c’est la façon d’écrire un mot conformément au dictionnaire (en dehors de toute situation où il faut accorder le mot).

J’ai coutume de dire à mes élèves que s’ils ont compris les règles des accords, maîtriser l’orthographe grammaticale est comme un jeu de logique pour eux ! Le tout, c’est d’avoir les bons réflexes !

Par exemple, je repère un sujet au pluriel dans une phrase, j’ai le réflexe de me dire que le verbe sera également au pluriel. Je repère un nom au féminin, j’ai le réflexe de me dire que ses épithètes seront au féminin. Je repère un pronom personnel sujet « tu », j’ai le réflexe de me dire que la terminaison du verbe prendra un « s », etc.

Sur ce type d’erreurs, votre enfant ne peut que progresser à force d’entraînements.

En revanche, il est vrai que l’orthographe lexicale est parfois plus longue à se mettre en place, car tant que votre enfant n’a pas vu ou lu un mot, il n’est pas en mesure de l’orthographier. Ensuite, l’enjeu est de retenir cette orthographe !

Retrouvez tous nos conseils sur notre fiche L’orthographe au cycle 2.

Si ces conseils pour aider votre enfant à la maison vous paraissent hors d’atteinte, parce que vous manquez de temps, d’idées ou de patience, n’hésitez pas à déléguer ! Pourquoi dans ce cas-là, ne pas l’inscrire à ce fameux Projet Voltaire !

Il aura l’impression de s’amuser en travaillant (ou de travailler en s’amusant). Et vous bénéficierez en outre d’un suivi rigoureux de ses progressions et des éventuels blocages !

Plus on lit, mieux on orthographie !

Le deuxième enseignement de ce baromètre Projet Voltaire 2018, c’est qu’en incitant votre enfant à lire, vous l’aiderez à progresser en orthographe !

En effet, plus on lit, plus on visualise les mots et les phrases, plus on repère les accords, plus on enregistre les terminaisons des conjugaisons mais aussi les tournures syntaxiques. On installe donc de bonnes habitudes dès le plus jeune âge !

Mais attention : lire ne rime pas forcément avec « œuvres classiques » ! Tout est bon dans la lecture : les albums, les récits illustrés, les BD et pourquoi pas les mangas !

Malheureusement, cet adage « plus on lit, mieux on orthographie » n’est pas forcément vrai pour tous. Nous ne sommes pas à égalité sur ce point. Je me souviens de certains élèves « dévoreurs de livres », qui ne parvenaient pas à mémoriser l’orthographe des mots en les lisant. C’est particulièrement le cas pour ceux d’entre nous dont la mémoire est plus auditive que visuelle…

Le troisième enseignement du baromètre devrait rassurer tous les parents qui élèvent leur enfant dans le bilinguisme !

Vous n’avez définitivement plus aucune raison de craindre que votre enfant soit moins bon en langue française ! C’est l’hypothèse contraire que proposent les résultats de cette enquête : l’agilité d’esprit nécessaire dans une langue favorise l’acquisition de bons réflexes dans l’autre.

Et puisqu’un jour votre enfant passera au collège, puis au lycée, ne perdez pas de vue le dernier enseignement du baromètre qui nous semble très pertinent. Et projetez-vous !

Gardez dans un petit coin de votre mémoire que l’option « langues anciennes » améliorera les compétences de grammaire de votre enfant (mais la réciproque est également vraie : ce sont les élèves qui disposent déjà d’une certaine aisance en grammaire qui s’en sortent le mieux dans l’étude du grec ou du latin !)…

Pour en savoir plus sur les tests et leurs résultats, vous pouvez consulter le site du Projet Voltaire.