Certains recueils de poèmes ont été conçus avec un début, un milieu et une fin, c'est le cas par exemple des célèbres Fleurs du Mal pour lequel son auteur, Charles Baudelaire, précise : « le seul éloge que je sollicite pour ce livre est qu'on reconnaisse qu'il n'est pas un pur album et qu'il a un commencement et une fin ». Mais ce n'est pas le cas des Cahiers de Douai, le premier recueil d'Arthur Rimbaud qui recopie sans indication d'ordre ses premiers poèmes sur des feuilles d'écolier avant de les confier à un ami. Tout est donc possible, et c'est souvent le cas avec la poésie, alors profitons-en! 

Avant la lecture: Rêver les titres pour s'approprier l'ensemble

Avant de lire les poèmes, utilisez l'éventuel sommaire ou proposez à votre enfant de faire des étiquettes pour chaque titre de poème et de choisir les trois titres qu'il préfère en vous expliquant pourquoi (et si toute la famille se prête au jeux c'est encore mieux). Avant de lire les textes, on s'y attache, on imagine de quoi certains poèmes vont parler et on peut même aller jusqu'à écrire un poème qui aurait un de ces titres. Lire de la poésie, c'est aussi être déjà poète... 

Pendant la lecture: Chercher les détails pour créer des liens

Deuxième étape, commencez par lire les poèmes qui étaient sur le podium pour voir si cela correspond à ce que vous aviez imaginé. Surprise ou évidence? Enthousiasme ou déception? Ainsi "Le Buffet" de Rimbaud, choisi par ceux qui aiment les buffets à volonté au restaurant, s'avère être un vieux meuble pour ranger de la vaisselle... Mais ce n'est pas un problème, la déception permettra de ne pas oublier ce texte. Et c'est l'objectif, s'approprier l'ensemble des textes et pas seulement les trois ou quatre étudiés en classe.