La planète se dérègle, ici il fait trop chaud pour être honnête et l'eau manque cruellement à la verdure du printemps. Là bas les terres sont inondés et les populations anéanties.

Et si la littérature nous aidait à mettre des mots sur ces dérèglements pour mieux les expliquer aux enfants?  

C'est le pouvoir, parmi tant d'autres, de ce petit livre bleu, dont les mots et les illustrations aident à mieux comprendre les conséquences du dérèglement climatique mais aussi l'attachement à la terre, le liens familiaux et les difficultés de l'exil. 

« Il y a des moments dans la vie où ce qu’on croyait solide s’effondre.

Alors il faut faire son bagage.

Où que la vie t’emmène, Nani, n’oublie jamais d’où tu viens, mais va ! » (Enoha)

La pluie ne cesse de tomber. Les eaux montent et la peur envahit l’île. Lui a choisi de rester, enfin a-t-il vraiment le choix? Mais sa petite fille, elle, va partir, alors Enoha se dépêche de lui écrire des lettres. Nani les emporte avec elle contre sa poitrine. Peu importe où elle ira désormais, elle part avec une partie de son histoire, comme un précieux trésor.

Un roman aussi simple que juste, autant d'actualité que débordant d'émotion, de la littérature de jeunesse dans ce qu'elle fait de mieux, pour les 10-13 ans et plus, afin d'aborder l'écologie et l'immigration d'une autre manière. Quand la réalité croise la poésie, les couleurs accompagnent le texte et la littérature soutien l'engagement de notre jeunesse.