Souvenirs d'école
Nicole Lambert ,
Un coin de paradis
Nicole Lambert, la "maman" des Triplés, se rappelle avec émotion de son école maternelle, ou quand l'école ressemblait à un coin de paradis...
Je voudrais rendre hommage à Mme Debossus, directrice d'une petite école maternelle avenue Félix Faure, que j'aimais tellement.
Mme Debossus avait les cheveux gris et une très grosse poitrine, si bien que j'étais persuadée que son nom, Debossus, faisait référence à ces deux grosses bosses.
J'adorais cette école en brique et meulière, ses peintures murales, son jardin et ses peintures murales qui représentaient des orangers... Aujourd'hui encore, lorsque je dessine des orangers, ce sont ceux-là qui m'inspirent. Cette école avait quelque chose de merveilleux. C'était un monde parfait, un jardin originel, aux yeux de l'enfant que j'étais et Mme Debossus en était la déesse mère.
Je voudrais m'excuser rétrospectivement auprès d'elle, même si elle n'est probablement plus parmi nous aujourd'hui. Un jour ma maman m'avait dit "tu vas déjeuner chez Mme Debossus". C'était comme aller déjeuner chez Dieu. Mais à ma grande stupéfaction, alors que je l'imaginais dormir dans l'école, dans la classe sur un lit de camp, Mme Debossus habitait un appartement comme le nôtre, avec un ascenseur... Elle m'avait préparé un repas avec soin; mais l'enfant difficile que j'étais n'a rien voulu manger. J'ai même pleuré pendant tout le déjeuner ! Mme Debossus devait être consternée, en tête à tête avec cette enfant en larmes... C'était probablement l'émotion, peut-être aussi le sentiment que cette directrice que j'aimais tant, avait perdu un peu de son statut divin.
Et aujourd'hui encore, quand je passe devant cette école, c'est l'image d'un petit paradis terrestre où j'ai été heureuse qui surgit.
Mme Debossus avait les cheveux gris et une très grosse poitrine, si bien que j'étais persuadée que son nom, Debossus, faisait référence à ces deux grosses bosses.
J'adorais cette école en brique et meulière, ses peintures murales, son jardin et ses peintures murales qui représentaient des orangers... Aujourd'hui encore, lorsque je dessine des orangers, ce sont ceux-là qui m'inspirent. Cette école avait quelque chose de merveilleux. C'était un monde parfait, un jardin originel, aux yeux de l'enfant que j'étais et Mme Debossus en était la déesse mère.
Je voudrais m'excuser rétrospectivement auprès d'elle, même si elle n'est probablement plus parmi nous aujourd'hui. Un jour ma maman m'avait dit "tu vas déjeuner chez Mme Debossus". C'était comme aller déjeuner chez Dieu. Mais à ma grande stupéfaction, alors que je l'imaginais dormir dans l'école, dans la classe sur un lit de camp, Mme Debossus habitait un appartement comme le nôtre, avec un ascenseur... Elle m'avait préparé un repas avec soin; mais l'enfant difficile que j'étais n'a rien voulu manger. J'ai même pleuré pendant tout le déjeuner ! Mme Debossus devait être consternée, en tête à tête avec cette enfant en larmes... C'était probablement l'émotion, peut-être aussi le sentiment que cette directrice que j'aimais tant, avait perdu un peu de son statut divin.
Et aujourd'hui encore, quand je passe devant cette école, c'est l'image d'un petit paradis terrestre où j'ai été heureuse qui surgit.
Nicole Lambert, humoriste des enfants qu'elle adore et observe inlassablement, est une des plus importantes styliste et designer industriel pour enfants et la créatrice évidemment des Triplés. En 2014, Les Triplés, qu'on ne présente plus, ont fêté leur 30ème anniversaire ! Nicole a aimé l'école et a aimé apprendre. Elle a bien voulu partager avec nous ce si joli souvenir... Merci Madame.
