Mathématiques au cycle 3
Espace et géométrie au cycle 3
La géométrie a mauvaise réputation auprès des élèves du cycle 3 : exigeante, ennuyeuse, sans intérêt, vague... Pire, cette matière leur apparaît souvent comme « déconnectée » des autres ! La géométrie ne servirait qu’à la géométrie !
A quoi sert la géométrie ? Et pourquoi étudier la géométrie au primaire ?
Parce qu’elle est présente dans de nombreux domaines de notre environnement : l’architecture, le design, la navigation, le bricolage, la cartographie…
Certes, votre enfant ne deviendra pas forcément architecte ou cartographe, mais il a besoin d’assimiler des notions de géométrie qui deviendront des outils dans bien d’autres domaines :
- en mathématiques (pour déterminer des mesures : une aire, une hauteur et un volume, une distance, etc.),
- en géographie (pour lire des cartes, des diagrammes circulaires ou « camemberts »),
- en histoire (pour apprécier les rosaces d’une cathédrale gothique),
- dans le cadre d’activités physiques (pour lire le plan d’une course d’orientation),
- en arts plastiques (pour réaliser un objet simple ou une maquette),
- en histoire des arts (pour comprendrela construction d’une pyramide égyptienne), etc.
Qu’apprend votre enfant en espace et géométrie au cycle 3 ?
L’enjeu de ce chapitre est double. Il s’agit, pour votre enfant :
- d’apprendre à s’orienter et se repérer dans l’espace, sur un plan comme dans la réalité,
- d’acquérir des connaissances sur des objets géométriques (les solides et les figures planes) et de connaître les relations qui existent entre eux (par exemple, l’égalité de longueurs des côtés d’une figure, ou le parallélisme de deux côtés, etc.).
Quelle est la progressivité des apprentissages au CM1 et au CM2 ?
Les programmes ne déterminent aucun repère de progressivité pour le chapitre de l’espace. D’un niveau à l’autre, les enfants vont ainsi approfondir et consolider leurs connaissances.
En ce qui concerne le chapitre de la géométrie, votre enfant étudie au CM1 et au CM2 les mêmes objets géométriques mais d’un niveau à l’autre, sa façon de les concevoir et de les caractériser va évoluer et s’enrichir.
Depuis le cycle 2
Votre enfant connaît déjà de nombreuses formes géométriques et leurs particularités ; il sait également les décrire et les nommer : le carré, le cube, etc.
C’est une géométrie basée sur la perception des objets « physiques » et de leurs propriétés (« ce que je vois »).
Ainsi, pour aborder au cycle 2 la perpendicularité et le parallélisme, on a certainement commencé par proposer à votre enfant de regarder autour de lui dans la classe pour trouver des exemples concrets : les fenêtres, les étagères, les portes en offrent de nombreux exemples : « ça se voit qu’il y a des lignes parallèles ou perpendiculaires ».
En début de cycle 3
L’objectif est d’amener votre enfant à passer de ce regard « ordinaire » sur un dessin ou un objet, à un regard « géométrique » sur une figure, en s’aidant d’instruments (il va reconnaître la perpendicularité de deux droites parallèles à l’aide de son équerre.)
Grâce à ces outils, il peut expliquer les propriétés perçues et établir des relations entre les figures. Par exemple : il peut déterminer qu’une figure est un carré en vérifiant à l’aide de l’équerre et de la règle graduée que ses côtés sont perpendiculaires et de même longueur.
A partir du CM2
Votre enfant franchit une nouvelle étape : il commence à apprendre à ne plus utiliser ses instruments pour identifier un objet mais à raisonner à partir des propriétés de cet objet (par exemple, il sait qu’un carré a ses côtés opposés parallèles).
Il passe d’une géométrie « instrumentée » à une géométrie plus abstraite qui ne nécessite pas qu’une figure soit tracée et « physiquement » présente sous ses yeux pour pouvoir l’identifier.
Il va progressivement s’appuyer sur ses connaissances des propriétés de la figure, pour valider son identification. Il s’achemine vers une géométrie qui sera entièrement basée sur le raisonnement et l’argumentation en 6ème.
Il en est de même pour les constructions de figures : les élèves sont progressivement entraînés à élaborer des raisonnements simples utilisant les propriétés des figures ou de la symétrie axiale, pour les représenter.
La nouveauté des programmes 2016
En complément de l’usage du papier, du crayon et de la manipulation d’objets concrets, les outils numériques sont progressivement introduits cette année dès le CM1.
En fonction de la formation des enseignants et des ressources des établissements, les élèves seront initiés à des activités géométriques numériques, sur des supports de travail innovants : logiciels de géométrie dynamique, programmation ou logiciels de visualisation de cartes, de plans, etc.
Retrouvez nos fiches sur espace et géométrie au CM1 et au CM2.