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Philosophie

Le langage

La notion de langage est particulièrement transversale et peut être questionnée sous les trois perspectives du programme. 

La notion de langage

Depuis toujours, le langage constitue un objet privilégié de la réflexion philosophique ; dès lors que celle-ci se fonde sur des mots et se constitue comme discours, s'interroger sur la valeur de nos énoncés fait donc partie de toute démarche philosophique. 

Cette notion, bien qu'assez « technique » est, en général, appréciée par les élèves, car elle touche à l'expérience quotidienne et invite à se pencher sur l'usage que nous faisons des mots.

Qu'est-ce que parler ?

Telle est la question qui peut inaugurer une réflexion sur le langage.

Les élèves identifient spontanément dans un premier temps la notion de langage à celle de communication. Dès lors, si parler, c'est communiquer, cela signifie-t-il pour autant que toute communication relève du langage ?

Ainsi, un premier moment de la réflexion consiste à définir ce que recouvre la notion de langage au sens large, pour en arriver à cerner la spécificité du langage humain.

Ce premier moment de conceptualisation permet de poser des distinctions importantes, notamment celle opérée entre la communication et le langage, ce dernier étant toujours marqué par une intention signifiante, consciente ou inconsciente : quand je parle, je cherche à dire quelque chose, à « signifier ».

Parler, c'est témoigner que nous pensons ce que nous disons 

Descartes.

Les élèves peuvent alors comprendre que cette fonction signifiante est sans doute absente de la communication animale, et qu'un mot représente bien plus qu'un simple signal.

Il est par ailleurs intéressant de les inviter à réfléchir sur la place de la parole comme mise en œuvre du langage dans un monde dominé par l'idée (idéal) de communication : certes, nous communiquons aujourd'hui de manière plus efficace, grâce aux nouvelles technologies de la communication et de l'information, et grâce à la multiplication des réseaux de communication ; nous communiquons beaucoup et vite, nous transmettons un nombre incommensurable d'informations, mais qu'avons-nous encore à dire, à nous dire ?

Dès lors, parler n'apparaît pas seulement comme le fait de transmettre des informations, de les recevoir et de les traiter ; toute tentative de codification ou de formalisation du langage humain (le langage informatique par exemple) oublie de considérer que la fonction du langage ne se réduit pas à l'information ou à la transmission de données. 

La parole humaine est toujours l'acte d'un sujet ; elle possède une dimension de suggestion, d'évocation : parler, c'est dire et c'est aussi se dire.

En ce sens, la parole, toujours singulière, ne coïncide pas tout à fait avec le langage, qui, lui, conserve un caractère universel. C'est ce que montre le psychanalyste J. Lacan : ce que je cherche dans la parole, ce n'est pas seulement une information, mais « la réponse de l'autre ». Le langage comme propre de l'homme est donc un échange, et suppose la relation à autrui. 

Parler, c'est bien s'adresser à quelqu'un et être uni à lui par une parole particulière. 

Bouguereau

Les noisettes, William Bouguereau, 1882.

La valeur spécifique du langage humain

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